La genèse d’une exposition
La première grande exposition individuelle de Berlinde De Bruyckere au Musée Middelheim remonte à 1995 : Onschuld kan een hel zijn (L’innocence peut être un enfer). Aujourd’hui, soit 25 ans plus tard, le dossier d’archives éponyme nous offre un regard unique sur la genèse de cette exposition. On y trouve des dessins, des photos et des textes que l’artiste a réalisés pour donner forme à ses idées et en discuter avec le musée.
Coup d’œil dans le dossier
Les dessins sont tantôt des croquis d’installation, tantôt des impressions sur l’aspect final recherché. Ce ne sont ni des œuvres d’art, ni d’austères croquis techniques. Sur du papier souvent jauni et fragile (De Bruyckere a notamment utilisé le dos d’anciennes listes de cages de la Royale fédération colombophile belge), les dessins sont réalisés au crayon, au marqueur, à l’encre, à l’aquarelle. Nous voyons également le soin apporté par l’artiste à sa communication, notamment sur la différence entre les titres de travail et définitifs, et sur les idées qui sous-tendent son œuvre. Ces explications sont manuscrites ou dactylographiées. Les photos sont des études des lieux du musée où elle veut travailler, ou montrent des prototypes ou des illustrations/sources d’inspiration.
Mirjam Devriendt
Berlinde De Bruyckere, Onschuld kan een hel zijn, 1995 © studio Berlinde De Bruyckere – photo: Mirjam Devriendt
De 1995 à 2020
Le dossier d’archives a servi de point de départ pour examiner la démarche de Berlinde De Bruyckere dans la Présentation Focus #2. Le contenu du dossier est présenté parmi une sélection plus large des images qui alimentent et documentent le processus artistique de l’artiste – dont certaines viennent tout juste d’être décrochées du mur de son atelier. Dans un nouveau film, l’artiste nous guide dans son cadre de référence, et plus spécifiquement dans la genèse et le contexte de deux œuvres spécialement présentées au Musée Middelheim pour cette présentation.
Le processus de réflexion en images
