Aller au contenu principal
Pascale Marthine Tayou, Colored Stones (detail) 2018. Courtesy the artist and GALLERIA CONTINUA, exhibition view Hedges, Edges, Dirt - ICA / VCU, Richmond, USA, 2018. copyright ADAGP, Paris. Photo by David Hunter Hale for ICA / VCU.

Bodys Isek Kingelez

°1948, Kimbembele Ihunga (Congo belge), a déménagé en 1970 à Kinshasa (RDC), où il est décédé en 2015.

  • Le numéro de l'œuvre correspond au numéro du parcours de l'exposition dans le guide du visiteur.
  • Vous pouvez également trouver cette œuvre dans la visite virtuelle.

Bodys Isek Kingelez est né en 1948 à Kimbembele Ihunga au Congo belge, actuelle république démocratique du Congo. En 1970, il a emménagé à Kinshasa, capitale de la nouvelle nation indépendante, entre-temps rebaptisée Zaïre. Là, il a suivi une formation à l’université de Lovanium. Après y avoir acquis quelques notions de design industriel, il a entrepris de fabriquer des objets avec tous les matériaux imaginables, comme du carton, du papier, du plastique, des emballages commerciaux ou des pailles. Après avoir travaillé quelques années comme restaurateur de sculpture traditionnelle au musée national du Zaïre, il est devenu au début des années 1980 artiste à plein temps. Sa participation à l’exposition Magiciens de la terre, organisée au Centre Pompidou de Paris en 1989 et franc succès, a lancé sa carrière internationale. Depuis lors, il exposé dans le monde entier, par exemple dans le cadre d’expositions de groupe comme Art/Afrique : le nouvel atelier qui comprenait Les Initiés : un choix d’œuvres (1989-2009) de la collection d’art contemporain de Jean Pigazzi, Fondation Louis Vuitton, Paris (2017) ; Beauté Congo – 1926-2015 – Congo Kitoko, Fondation Cartier, Paris (2015-2016) ; 100 % Africa, Guggenheim Museum, Bilbao (2006-2007). Le travail de Kingelez a également été montré lors d’expositions individuelles, notamment à la Haus der Kulturen der Welt, Berlin (1992) et au MAMCO Contemporary and Modern Art Museum, Genève (1996). En 2018, il a eu droit à une rétrospective au Museum of Modern Art de New York. Kingelez est décédé en 2015. La carrière de Bodys Isek Kingelez a été pendant trente ans placée sous le signe de ce qu’il nommait les « maquettes extrêmes » : des maquettes fantasmagoriques de bâtiments ou de villes entières, dans lesquelles architecture, sculpture et design se rejoignent. L’artiste a vécu toute sa vie à Kinshasa. La ville, son spectaculaire chaos, ses transformations rapides, sa créativité et son atmosphère inventive ont été une source d’inspiration inépuisable pour l’artiste et la transfiguration d’une sombre réalité urbaine. 

 

Atandel (2000) / Prismacongo (2000) / 2001 (2001) / Mickaël (2001) / Armostrong Ville (2001) / Sète en 3009 (2000)

Numéro 9 sur le parcours de l'exposition
Lieu: pavillon de collection

Kingelez a créé des maquettes, allant de bâtiments à des villes entières, des fantaisies architecturales qui marient des éléments de sa ville d’accueil Kinshasa et des composants rencontrés aux quatre coins du monde ou nés de son imagination. Il ne s’agit pas d’univers oniriques et escapistes, mais d’alternatives utopistes à la réalité urbaine parfois sinistre. Ces maquettes en carton sont des propositions qui tentent de réaliser les idéaux brisés du monde postcolonial. Comment offrir un meilleur enseignement et de meilleurs soins de santé ? Mais aussi, comment imaginer des villes joyeuses, colorées, qui promettent à tous et toutes liberté, justice et paix ? L’œuvre de Kingelez nous rappelle qu’il est possible de concevoir des alternatives et que le monde n’est pas voué à être tel qu’il l’est en ce moment.

Bodys Isek Kingelez, Sète en 3009 (2000). _© The Artist & MIAM. Photo: Léonard Pongo

Bodys Isek Kingelez, Sète en 3009 (2000). _© The Artist & MIAM. Photo: Léonard Pongo

Copyright: Bodys Isek Kingelez, Prismacongo (2000). © The Artist & Ferdinand Fabre. Photo: Léonard Pongo

Word vriend van het museum