Dans leurs œuvres récentes, Dewar & Gicquel explorent la distinction entre métier et support.
Appréhender la sculpture comme un artisanat signifie ‘faire de la sculpture’, tandis que la considérer comme un support remet en question ses conventions. Dewar & Gicquel font l’un et l’autre. Ils utilisent d’une part les méthodes traditionnelles que l’on associe à un artisanat, travail de la pierre et du bois, modelage à l’argile, tissage et céramique, tout en démontrant une conscience très conceptuelle de la discipline. Ils réfléchissent à ce qu’est et ce que peut être la sculpture.
‘Qu’est ce qui rend le travail artistique de Dewar & Gicquel si différent, si attirant ? Leur processus de création multiforme évolue sur la ligne fine entre sublime et ridicule. Il est sous-tendu par une hyperbole visuelle ; tout est à la fois exagéré et passé sous silence. C’est une approche qu’ils qualifient de ‘simplicité sublime’. Qu’ils découpent dans de l’argile un motocycliste grandeur nature nu mais casqué ou qu’ils tissent de pseudo-tapisseries péruviennes et les présentent avec des flûtes de pan surdimensionnées, Dewar & Gicquel s’ingénient à violer les règles de ce qui fait un sujet acceptable pour la sculpture. Ils se délectent du kitsch, du grotesque, flirtent avec le mauvais goût, prenant par exemple un malin plaisir à présenter des faïences fondues avec un gibbon sur tapisserie dans l’espace immaculé de leur galerie parisienne.’ - Zoë Gray (2012)
L’œuvre est prêtée jusqu’au 1/1/2016.