La colonne est pour Johan Creten le monument flamand par excellence. Son œuvre s’inspire autant de l’architecture que de la nature.
L’imaginaire de Johan Creten se nourrit de thèmes, de motifs et d’objets qui prennent avec lui un sens symbolique. Des ruches représentent par exemple la communauté, les glands le pouvoir et la politique, les animaux marins l’insaisissable. La moule fait référence à la vulve, mais aussi au moule et donc à la sculpture. Si ses sculptures semblent innocentes, la politique n’est jamais bien loin, comme cette pièce monumentale pour le Musée Middelheim.
La colonne est exposée dans un endroit plutôt à l’écart dans le parc, entre des sculptures sacrales presque oubliées de la collection signées Manzù, Zuniga et Mestrovic. Le spectateur tombe sur son œuvre par hasard ou doit la chercher. Sa taille monumentale la fait entrer spontanément en relation avec la nature. Il faut lever la tête pour la regarder. Mais dans ce coin paisible du parc, elle donne aussi de la place à la méditation. L’importance de la sculpture ne réside pas tant dans la technique que dans ce qu’elle nous dit de nous, des statues, de notre origine, de notre culture, de la société, de la Flandre.
La colonne est pour Johan Creten le monument flamand par excellence. Son œuvre s’inspire tout autant de l’architecture (arcs de triomphe romains, architecture romane et gothique) que de la nature (saules têtards, animaux marins). Les références à un arbre, une fleur, une figure humaine et les tentacules d’une pieuvre sont frappantes. Mais rien n’est si simple. Chaque face de la sculpture raconte une histoire différente. La granulation du matériau (polyester et poudre de marbre) et la tension entre les diverses formes sont déterminantes.
Johan Creten (°1963) vit et travaille à Paris et où le travail l’appel ; de Rome à Miami, de New-York à Shangaï.
La colonne est un prêt de longue durée.